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Ce chapitre avait pour vocation initiale de causer de toute une série de défilés et d'expositons qui ont eu lieu vers la mi-décembre. On se rappelera que c'est grosso modo à ce moment-là que mon ordinateur a laché la première fois. En mauvais journaliste, je n'avais pas pris de note de ce que je voulais raconter, puisque le but du jeu est de raconter à chaud sans recul pour vous faire vivre surprises heureuses et désagréments inimaginables. Aujourd'hui, il ne me reste plus qu'un souvenir assez flou, car finalement la mode qui était présente sur les stands répondait à la majorité des critères de chez nous. Tout du moins pour le néophyte. Les spécialistes auront remarqué la technique un peu faible et le style un peu déjà-vu (depuis 2/3 ans).
Une mode bien de chez nous en fait. Un podium bien propre et assez haut. Une musique adaptée. Des éclairages ingénieux et une mise en scène amusante. Des stylistes dans leurs stands, pas grand chose à dire. Leurs dessins ne me semblent pas extraordinairement géniaux ou nuls. Pas de culte de la personnalité où le désigner affiche une grande photo de lui au milieu de ses modèles.
Bon, puisque la mode ne vous intéresse pas. Je vais vous parler de photographie. Je disais : « Pas de culte de la personnalité où le désigner affiche une grande photo de lui au milieu de ses modèles. » Sans compter les portraits de Mao, ce genre de photo est courant ici. Une photo réussie est une photo où J'apparais en gros au milieu de Ma photo. Dans les coins, on voit un peu l'environnement. Et l'idéal, c'est si on voit un panneau qui indique le nom du lieu, voire un objet/monument caractéristique de l'endroit. Du coup, on prend autant de photo au même endroit qu'il y a de personnes dans le groupe afin que chacun ait la photo de lui à cet endroit. Ce qui donne des séances photos chez les amis du genre : Moi devant le temple du ciel, Moi devant le Bouddha Couché, Moi devant l'entrée des Montagnes parfumées, Moi au salon de la mode devant les modèles de Dan Fang li (si, si, c'est écrit, là...), etc.
On précisera que les Chinois n'ont pas le monopole de ce type de photo. Mon roomate (les moins anglophones diront Cothurne), Ukrainien de nationalité, fait exactement ce type de photo avec une petite variante. Sur chaque photo, il prend une pose à la con. Genre je discute avec la statue, je dors devant le bouddha couché, etc.
Je sais pas vous, mais, moi, ces photos là, ça me fatigue vite.