Chapitre 8 : La fin des haricots

Notre reporter en herbe a de nombreux problèmes mineurs avec l'administration de l'université. Et surtout, il n'a plus de téléphone disponible et par là même plus d'Internet.
Notre héros est un aventurier des temps modernes. Il se prend pour un explorateur de la belle époque, une espèce de nouveau Marco Polo à la découverte d'un monde nouveau et inconnu. Isolé au bout du monde, il voyage à perpète les oilles, mais reste en contact avec la civilisation et ce, à la vitesse de l'électron. Lorsque soudain...

Cétait par une belle soirée d'automne. Une bonne soirée comme les autres, tiens, je m'en souviens encore c'était le Jeudi 23 octobre 1997. Il commençait à faire frais et je rentrais du restaurant.

Tiens, oui, c'est ça j'avais mangé de la tortue. Mmmh, c'est bon la soupe à la tortue. Ça n'a rien à voir avec, euh, avec le chien par exemple. Rien du tout, d'abord, le chien, le chien, le chien... hum, et bah, le chien il n'a pas de carapace, alors, tiens, hein, ça si c'est pas une preuve. Tiens, essaye un peu de deviner l'avenir dans la carapace de chien, tiens, allez, vazy, je te regarde. Oh, l'aut', hé, il sait même pas lire l'avenir, ouh!, le naze.

Hum, bref, enfin, je disais que par une belle soirée d'automne bien froide (c'était avant l'arrivée de l'eau chaude dans les radiateurs et les douches), je rentrais dans mon bâtiment, lorsque soudain, par inadvertance, l'envie incontrôlable de vérifier mon courriel s'empara de moi. Comme une furie, je bondis sur mon ordinateur, et couru jusqu'au téléphone de l'étage, et là... Catastrophe de catastrophe de misère, le téléphone ne marchait plus, il ne permettait plus les appels vers l'extérieur. Et quoique l'université soit très moderne, il n'y a pas encore de provider internet dans son sein, trop petit sans doute (pour faire couleur locale).

J'apprends plus tard, disons le lendemain, mais à partir de cette date mes souvenirs se brouillent, qu'un japonais est à l'origine de notre problème. Dans un soucis d'égalité, il avait en effet naïvement réclamé que les appels vers l'extérieur soient possibles à tous les étages du bâtiment et non pas seulement au second. Or, il n'était pas prévu dans la convention que nous n'avons pas signée d'avoir des commodités téléphoniques de haut rang. Donc, paf, en moins de deux (4 jours en fait), les hommes en bleu ont rétabli l'égalité et maintenant plus de téléphone.

Je me suis donc engagé (en qualité de délégué de classe, de bâtiment, etc.) dans une bataille pour retrouver la ligne, quitte à débourser une somme raisonnable. Quitte à se plaindre, on a également entame des négociations pour la libération d'une salle de repos (un débarras dans l'état actuel), ainsi que pour le retour de l'électricité 24H sur 24 et 7 jours sur 7. Y'a d'autres combats (contre les fuites d'eau bruyantes, pour le droit de cuisiner dans notre bâtiment, le chauffage dans toutes les chambres, etc.) mais bon, je ne suis pas sur ces fronts là. Faut pas déconner, perdre un peu de son temps à faire réfléchir un système ça va, mais bon, y'a pas que ça, hein, c'est pas ma vocation.

Une prochaine fois, je vous raconterais mes sorties, pique nique dominical dans les montagnes et autres visites. Cela sera plus drôle.