Chapitre 2 : Le pays où la vie est plus légère.

Le reporter en herbe se rend pour la première fois à l'université à laquelle il croit être inscrit. Après vérification, il n'était pas au bon endroit. Il passe sa première nuit à la fac et rencontre quelques étudiants.
Résumé de l'épisode précédent
où notre voyageur arrivait dans un pays où la vie était moins chère.
Après un voyage aérien, notre héros (je m'emporte) arrive dans la moiteur pékinoise. Il s'y fait vite car il a toujours un climatiseur à portée de main. De restaurant en boutiques variées, il s'aperçoit bien vite que si le standing standard n'est pas américain, les prix ne s'en trouvent que plus bas. Il ne joue pas pour autant les John, ne claque pas toute sa bourse qu'il n'a pas reçu en bibelots et s'émerveille benoîtement devant chaque nouveauté perçue comme étrange.

Bien sûr, dès qu'il avait mis les pieds dans l'université, il sentait bien que la fin des vacances approchait, il lui restait pourtant au minimum 3 jours avant la rentrée fixée au 1er septembre. Bien sûr, la gentillesse administrative ne lui fit pas mauvaise impression. Bien évidemment, les grands arbres détonnaient avec le béton de la ville. Et puis, il était super motivé pour progresser rapidement en chinois (il lui était difficile de faire autrement, une connaissance négative, on n'a pas encore vu ça).

Bon, puis de bureau en bureau, d'explication anglaise en explication chinoise aimablement traduite par sa guide préférée, il finit par arriver dans le bureau des étrangers boursiers étudiant le chinois. Bon, bien sûr, sa surprise fût grande quand on lui expliqua qu'il n'avait pas été affecté dans cette université. Mais non, l'université des langues étrangères de Pékin, ce n'est pas l'université des langues étrangères et de la culture de Pékin. Bon, alors c'était reparti pour un tour.
Heureusement, la voiture attendait toujours

Bien sûr, dès qu'il avait mis les pieds dans l'université, il sentait bien que la fin des vacances approchait, il lui restait pourtant au minimum 3 jours avant la rentrée fixée au premier septembre. Bien sûr, la gentillesse administrative ne lui fit pas mauvaise impression. Bien évidemment, les grands arbres détonnaient avec le béton de la ville. Et puis, il était super motivé pour progresser rapidement en chinois (il lui était difficile de faire autrement, une connaissance négative...
Mais quel est cet étrange sentiment de « déjà-vu »?...

Non, quand même dans cette fac, l'épaisseur de crasse était plus grande. Et l'état des sanitaires, ohhhh nonnnnn, l'état des sanitaires, et c'est quand qu'il y a de l'eau chaude, et y sont où les étudiants, pourquoi y'a personne, quoi on revient le premier septembre pour l'inscription?

1er septembre 1997

Woui, je suis boursier woui, non, je ne parle pas un seul mot de chinois, quoi, il faut que je passe le test quand même, non, ce n'est pas une blague, bon.

Mercredi soir

Première nuit à la fac.

Finalement la douche est chaude, mon roomate est Ukrainien, il parle 6 langues (en gros), notamment, Ukrainien, Russe, Anglais, Chinois, rudiments (qu'il dit) d'Italien, d'espagnol, de japonais, etc. Un peu chiant probablement à la longue, mais une bonne entrée, il est là depuis quelques jours, et connait le fonctionnement du Restau U.
Repas à 5 yuans (4 francs). Un vieux belge (50 ans, désolé pour les plus de 50 ans) me raconte sa vie en anglo-français, teinté de flamand.
Nuit. Moustiques.
Réveil. Douche matinale (froide), petit déjeuner, un groupe de Coréens anglophones (un peu et pas tous) m'invite à leur table, des gais lurons, la journée commence bien, début d'exam 8h, fin d'exam 8h05, j'ai écrit mon nom (question en anglais), à la sortie, un américain et une tchèque (absolute beginners aussi, je me sens déjà mieux), l'américain est un baroudeur, depuis 2 mois en Chine, super sympa extra, la tchèque est tchèque (essentiellement), 10h, ma chinoise préférée vient me chercher, ma première journée universitaire est terminée.

Pause culturelle

Où l'on comprend le titre

Les cours commencent lundi 8, il me reste quelques jours à profiter de la solitude dans l'appartement de privilégié. Mon modem déconne toujours, j'enrage. Je parviens à envoyer quelques messages et à en lire 3, c'est tout. Pour s'aérer une visite au temple du ciel est organisée par la T.G.O.
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wouaaaaaaa
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Si c'est pas le septième ciel, le nirvana n'est pas loin. Ce parc gigantesque s'étend sur des milliards (c'est pas invariable milliard, hein?) d'hectare au moins, dans le cœur de Beijing (dans le sud du coeur). Mais quel bonheur, quelle légèreté, quelle beauté, quelle sensation de bien être, peu de monuments, mais une paix reposante. Tout tend a l'élévation.
Le pied.

Détendu, je peux affronter le début des cours mais ce bonheur là, je vous le conterai demain.